Gurjar

Un homme gurjar en 1868

Les Gurjar ou Gujjar (également connus sous le nom de Gojar et Goojar) sont une communauté agricole et pastorale ethnique de l'Inde, du Pakistan et de l'Afghanistan. Ils étaient connus sous le nom de Gurjaras à l'époque médiévale, un nom qui aurait été à l'origine un ethnonyme, et par la suite un démonyme[1]. Bien qu’ils aient traditionnellement été impliqués dans l’agriculture (principalement dans l’élevage et les produits laitiers), les Gurjars forment un groupe hétérogène important qui se différencie en termes de culture, de religion, de profession et de statut socio-économique. Le rôle historique de Gurjars a été très diversifié dans la société : ils sont les fondateurs de plusieurs royaumes, districts, villes, villages et villes, tout en étant aussi des nomades sans terre[2],[3],[4],[5],[6].

Le chercheur en sciences humaines portugais Professeur-Docteur João Pedro Galhano Alves a vécu avec des bergers de bufflesses et des chèvres de la tribu Gurjar, dans la région de la Réserve de Tigres de Sariska (Rajasthan, Inde). Il y a passé de longs séjours en 1985, 1992, 1994, 1996 et 2012. Il a habité dans le village Gurjar de Haripura dans le centre de cette Réserve de Tigres. Il a aussi étudié les villages de Kundelka, Bartary et autres.

Il a étudié la coexistence des Gurjar avec des tigres, des grands herbivores sauvages, la végétation et la biodiversité en général.

En 1995, il a présenté en France sa thèse de Master of Science de Hautes Études en Politiques Agricoles et Administration du Développement, sur ce terrain et ce sujet.

En 2000, il a présenté en France sa thèse de Doctorat en Anthropologie, en partie dédiée à ce terrain et cette problématique.

Il a aussi publié plusieurs articles scientifiques, communications à des congrès scientifiques, et des textes universitaires sur les Gurjar et leur relation avec l'environnement dans ce terrain.

Ce chercheur a décrit et analysé en détail la culture Gurjar de la région, ses systèmes d'usage des ressources naturelles, et son mode équilibré de coexistence avec le tigre et la biodiversité.

Il propose à travers ses thèses, livres, d'articles scientifiques, etc. la conservation des peu de villages Gurjar et d'autres ethnies, considérant que leur présence dans la région n'est pas nuisible pour le tigre et la biodiversité, puisque leurs pratiques et culture sont bien intégrées dans l'écosystème humanisé, en synergie avec l'environnement. Il propose aussi une politique de restauration progressive du couvert végétal dans les périphéries de la Réserve de Tigres, permettant ainsi la ré-expansion territoriale des grands herbivores sauvages, et par conséquent, une multiplication de la population de tigres en nombre et territoire.

Ainsi, on conserverait et augmenterait cet écosystème humanisé en état de Biodiversité Totale, respectant à la fois le tigre et la biodiversité, et la conservation des cultures locales Gurjar et autres. Il a aussi considéré que sans la mise en œuvre de ces politiques, le tigre disparaitrait dans la région. Ce qu'est vraiment passé après ses recherches. Postérieurement, l’État de l'Inde a réintroduit des tigres sauvages, importés de la Réserve de Ranthambore.

L'ONG locale Tarum Bharat Sangh ("Pouvoir du Peuple de l'Inde") a aussi une politique semblable à celle proposée par J.P. Galhano Alves.

Pourtant, ces politiques n'ont pas été adoptées par les autorités, qui considèrent plutôt, suivant les "wilderness policies" anglosaxoniques, que la présence humaine est incompatible avec les tigres, et prévoient l'erradication des villages de la Réserve, ce qui est contredit par la coexistence équilibrée et millénaire entre les cultures Gurjar et hindoues locales avec le tigre, les grands herbivores sauvages, et la végétation spontanée.

En 1997, A.J.T. Johnsingh et al. ont publié un article qui considère que l'occupation humaine de la Réserve de Tigres de Sariska est préjuditielle pour le tigre et la biodiversité.

En 2003, en France, la chercheuse italienne Maria Constanza Torri a fini sa thèse de Master of Science de Hautes Études en sociétés rurales et ingénierie du développement, sur le territoire et la périphérie de la Réserve de Tigres de Sariska, observant en particulier l'action de participation des populations locales dans la conservation et ré-expansion du tigre et de la biodiversité. Elle a suivi les actions de l'ONG Tarum Bharat Sangh, de restauration de la végétation spontanée dans la périphérie de la Réserve de Tigres. En 2004, sa thèse, résumée, a été publiée comme livre par l'IAMM-CIHEAM (Paris et Montpellier, France).

  1. Saikat K Bose, Boot, Hooves and Wheels : And the Social Dynamics behind South Asian Warfare, Vij Books India Pvt Ltd, , 303– (ISBN 978-93-84464-54-7, lire en ligne)

    « The Gurjara, Gurjars, and Gujjars, many of whom are Muslims today, are pastoral people who today occupy a wide swathe of territory.. »

  2. Shail Mayaram, « Caste, tribe, and the politics of reservation », thehindu.com, (consulté le ) : « The Gujjars, estimated to number 1.6 crore nationwide, are internally differentiated in terms of religion, occupation, and socio-economic status. Historically, they have comprised a hugely heterogeneous group ranging from the Gurjar-Pratihara rulers of north India to the Gujjar and Bakarwal nomads of Jammu and the Kashmir valley »
  3. « Nuristan », Program for Culture & Conflict Studies, Naval Postgraduate School, (consulté le )
  4. Nagendra Kr Singh et Abdul Mabud Khan, Encyclopaedia of the World Muslims : Tribes, Castes and Communities, Global Vision, , 488– (ISBN 978-81-87746-07-2, lire en ligne)
  5. Jean-Philippe Platteau, Culture, Institutions, and Development : New Insights Into an Old Debate, , 280 p. (ISBN 978-0-203-84333-8, lire en ligne)
  6. Randeep Ramesh in Delhi, « Rajasthan hit by riots over caste system | World news », theguardian.com, (consulté le )

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